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45e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA FACE POURQUOI ÇA NOUS CONCERNE ?

45e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA FACE POURQUOI ÇA NOUS CONCERNE ?
La FACE – European Federation for Hunting and Conservation – a organisé sa 45e Assemblée générale fin octobre à Bruxelles, l’occasion d’inaugurer ses nouveaux bureaux dans le quartier du Parlement européen. Deux délégués suisses étaient présents pour ce rendez-vous fondamental de la chasse en Europe.

Texte de Vincent Gillioz, photos © FACE /Alexander Louvet

 

La FACE représente les intérêts de sept millions de chasseurs en Europe. Elle compte parmi ses membres les fédérations nationales des vingt-sept pays membres de l’Union européenne, ainsi que dix membres externes, dont ChasseSuisse fait partie. Sept associations en relation avec la chasse, comme le Safari Club International, sont également intégrées à cette faîtière.

Le rôle de lobbying et d’information de la FACE auprès des instances européennes est fondamental. Elle est appelée à traiter des sujets aussi importants que le statut de la biodiversité des terres agricoles en Europe, les espèces chassables, certaines périodes et méthodes de chasse, les armes et munitions utilisables à la chasse, ainsi que la gestion des grands carnivores.

Cette année, l’Assemblée générale avait un caractère particulier, puisqu’il s’agissait de la 45e édition. Cet anniversaire a été l’occasion d’inaugurer les nouveaux locaux de la FACE, situé en plein quartier européen, à quelques pas du Parlement, de la Commission, et surtout de la Direction générale de l’environnement. La quinzaine de personnes qui occupe les lieux s’active à défendre la chasse auprès des institutions européennes en insistant sur le rôle fondamental des chasseurs dans le maintien de la biodiversité. L’Irlandais David Scallan, secrétaire général de l’organisation n’a pas manqué de rappeler lors de ses diverses interventions : « Ça fait quarante-cinq ans qu’on s’efforce de démontrer que nous sommes des partenaires de la gestion de la biodiversité. Nous devons sans cesse rappeler que nous faisons partie de la solution plutôt que du problème.»

Délégation suisse rodée

David Clavadetscher, directeur de ChasseSuisse et trésorier général de la FACE depuis l’année dernière, participe aux assemblées depuis quinze ans. « Depuis le temps que je viens ici, je commence à bien connaître le fonctionnement des institutions, et surtout les personnes, souligne celui qui a bien compris l’importance d’un bon réseautage. En tant que Suisse, habitué au fédéralisme et au lobbying, je suis très à l’aise, et je comprends très bien le mode de fonctionnement de l’UE avec ses divers niveaux. Ce n’est pas le cas de toutes les délégations. Ce n’est pas évident de saisir comment marche cette grosse machine qu’est l’UE. Nous savons par exemple que nous pouvons être influents auprès des parlementaires. Notre rôle auprès de la Commission est bien moindre.»

Pascal Pittet, président de Diana Romande et membre du Comité directeur de ChasseSuisse, invité cette année pour compléter la délégation de ChasseSuisse, a de son côté souligné l’aspect formateur de sa participation. « J’ai beaucoup appris sur le fonctionnement de l’UE, mais aussi sur les problématiques de nos voisins. C’est très instructif de participer à un tel événement. On peut voir ce que font les autres, et ce qui peut être reproductible chez nous, en adaptant nos spécificités. La FACE a par exemple voté ce matin sa stratégie 2027. Nous pourrions nous en inspirer pour Diana Romande. C’est fondamental de savoir où on veut aller. Je réalise aussi combien il est important de soutenir la FACE. On ne se rend pas assez compte de l’influence de Bruxelles sur notre politique. On peut soutenir un projet à Berne, et il peut être anéanti ici.»

Bilan positif

Le secrétaire général David Scallan a détaillé, au terme de la rencontre, tout ce qui avait été fait, et s’est réjoui de la réussite de l’événement. « Nous avons pris de grosses décisions, notamment validé notre stratégie jusqu’en 2027. Celle-ci est construite sur trois piliers : objectifs généraux, chasse, conservation et société. Le troisième pilier est probablement le plus important, et va nous imposer de travailler activement pour développer des outils de mesure de l’acceptation sociale de la chasse en Europe. La communication, qui est un gros challenge pour nous, fait partie de ce pilier.

Nous avons encore renforcé notre position sur les crimes relatifs à la vie sauvage, contre lesquels nous pratiquons une politique de tolérance zéro. Nous avons aussi mené une conférence de presse en rapport à notre campagne #sign for hunting. Celle-ci s’est déroulée au club de la presse de l’Europe, et a été rediffusée en direct sur les réseaux sociaux. Plusieurs présidents nationaux se sont exprimés et les débats ont été animés.

Finalement, la conférence sur la conservation des oiseaux a également été animée, même si nous avons pu constater que les divergences que nous rencontrons avec certains milieux restent énormes. Mais ça fait partie du jeu, et je crois qu’entretenir le dialogue avec les adversaires de la chasse est important.»

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