Balles: c’est du sans plomb?
Dans un communiqué de presse daté du 24 décembre 2013, le Comité Guillaume Tell écrivait: «Il n’y a pas un mois sans qu’une réunion ait lieu à Bruxelles ou à Strasbourg pour faire le point sur les initiatives communautaires ou nationales, à la fois sur la directive armes, mais aussi sur les menaces concernant l’interdiction du plomb dans les munitions pour des raisons de santé publique.» L’évolution vers les balles vertes semble donc irrémédiable.
Les fabricants ne s’y sont pas trompés puisqu’ils proposent désormais un large éventail de balles sans plomb. Les vocabulaires utilisés pour nommer ces balles sont d’ailleurs très évocateurs de la nature et des espaces verts. On trouve ainsi la balle Naturalis de chez Lapua, l’Evo Green de chez Rws ou bien encore la toute nouvelle Power-Core de chez Winchester qui se revendique «Lead Free», en français sans plomb. Néanmoins, d’autres balles sans plomb ne portent pas de nom qui rappelle le fait qu’elles soient sans plomb. C’est notamment le cas de la désormais célèbre Barnes Tsx et, côté fabricants français, de la balle Fip de Sauvestre et de la Gpa de Sologne. Néanmoins si le côté non polluant de la nature est un argument qui plaide en faveur des balles vertes, il en est un autre, loin d’être négligeable: la structure monolithique de l’ogive. Du côté métallurgique, chaque fabricant garde bien évidemment jalousement ses secrets mais on retrouve très fréquemment des alliages où dominent le cuivre et le zinc. En ce qui concerne la balistique de but, à savoir l’effet de la balle dans le gibier, les balles monolithiques présentent bien les caractéristiques requises pour une munition destinée au grand gibier. En effet, ces balles combinent avec succès la pénétration, la maîtrise du champignonnage et la rétention de poids.
Les photos montrent les résultats obtenus par une série de tirs effectués à 100 yards avec une carabine Winchester 70 en calibre 6.5×55. Les tirs ont été réalisés dans des empilages de papiers humides afin de se rapprocher le plus près possible de la structure composée de chair et d’os. Le poids de rétention a été mesuré en pesant tout simplement le reste de la balle retiré à chaque fois de la pile de papiers. Les valeurs affichées dans le tableau résultent de la moyenne de trois tirs.
La très célèbre Nosler Partition qui a donné naissance à de multiples produits concurrents tous inspirés de cette fabuleuse balle.
La balle verte de Lapua possède un bout en polymère de couleur…verte. Une façon de signaler astucieusement sa composition.
Balle moderne, la Barnes Tsx est désormais encartouchée par de nombreux fabricants, notamment par Remington qui l’a baptisée Hogg Hammer, le marteau à sanglier!
Cet essai met en présence deux balles monolithiques sans plomb, la Barnes Tsx et la Lapua Naturalis, ainsi qu’une grande classique à double noyau, la fameuse Nosler Partition. On peut remarquer que les pénétrations et les diamètres d’expansion sont très proches les uns des autres. Par contre, les balles «vertes» présentent un pourcentage de rétention de 100 % contre 71 % pour la balle Nosler Partition.
Loin d’être moins efficaces que les balles classiques, les munitions vertes présentent même l’avantage d’une meilleure rétention de poids, gage d’une très grande efficacité dans l’animal. Il est à signaler que la balle Barnes Tsx est encartouchée par de nombreux fabricants dont les célèbres firmes Remington et Sako.
En ce qui concerne la balle Evo Green, Rws propose désormais un produit à la fois innovant et inattendu, une balle en 9.3×62 qui pèse seulement 11,9 grammes. Avec une Dro à 177 mètres et une vitesse à la bouche du canon de 880 mètres par seconde, cette munition permet au 9.3×62 de ne plus rester confiné à la battue mais de pouvoir désormais étendre son champ d’utilisation à l’approche et à l’affût.
Comme cela a été déjà dit précédemment, les balles flèches et Fip de Sauvestre ainsi que la balle Gpa de Sologne montrent que les fabricants français savent rivaliser avec les firmes étrangères qui, par ailleurs, proposent une diversité apte à couvrir tous les domaines d’utilisation et toutes les espèces de grand gibier.
En conclusion, il est important de dire que si la réglementation, notamment européenne, venait à imposer les balles sans plomb, l’offre est prête avec de fabuleuses munitions.
Texte et photos Daniel Girod
Et pour la dureé des Cannons et son nettoyage, paz de problemas?
Informations très complètes sur ces ogives monométalliques qui confirme mes 40 ans d’expérience dans ce domaine. D’abord fervent utilisateur de la balle ABC (cuivre +petite pointe en plomb) hélas aujourd’hui disparue, avec des résultats exceptionnels en 8×57 jrs je recharge et tire aujourd’hui des Barnes TSX que je considère comme le top du top. Une nouvelle marque de tout cuivre est à l’essai…..un peu moins chère.;
Pour ces raisons, je ne crains pas une éventuelle interdiction des ogives plomb…A mon sens, l’ogive Barnes est supérieure en efficacité car comme l’ABC, elle pétalise comme une banane épluchée en rebords séparés et tranchants, et on peut imaginer le travail d’impact de ce système tournant sur lui même à plusieurs milliers de tour/mn frappant un grand gibier.Comme disait fort justement mon ami Gérard, « plus c’est gros et mieux ça tombe »!!!en parlant des sangliers mais aussi cervidés!!!